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  • Clinique vétérinaire à Lure ZAC des cloyes ( 7 rue de Froideterre) A coté de la Foirfouille 70200 LURE
    Clinique vétérinaire à Lure
    ZAC des cloyes ( 7 rue de Froideterre)
    A coté de la Foirfouille

    70200 LURE
  • Tél : 0384627102

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L’hyperthyroïdie féline

L’hyperthyroïdie est une maladie hormonale (= dysendocrinie) due à l’augmentation de la production des hormones par la glande thyroïde, petite glande bilobée située à la base du cou autour de la trachée et du larynx ; c’est la maladie hormonale la plus fréquente chez le chat de plus de 10 ans.

Depuis sa découverte dans les années 1970, les cas sont de plus en plus diagnostiqués.

Origine de la maladie

Dans la plupart des cas (98 %), l’hyperthyroïdie résulte d’une tumeur bénigne (hyperplasie adénomateuse ou adénome bénin) de la glande thyroïde. Dans de rares cas, il s’agit d’un cancer (carcinome thyroïdien).

Qui est touché ?

Il s’agit d’une maladie du vieux chat, aux alentours de 13 ans (95 % des cas au-delà de 8 ans). Les nodules se situent dans 70 % des cas sur les 2 lobes thyroïdiens.

Quelles sont les actions des hormones thyroïdiennes ?

Les hormones thyroïdiennes sont impliquées dans plusieurs mécanismes de régulation de l’organisme :

  • La production de chaleur : le chat hyperthyroïdien recherche les zones fraîches.
  • Le métabolisme des protéines, des lipides et des glucides : elles augmentent leur utilisation.
  • Le système nerveux : elles accélèrent le tonus général et en particulier cardiaque.
  • Le système digestif : elles stimulent directement le centre du vomissement dans le cerveau, réduisent la motricité intestinale et l’activité du pancréas exocrine (qui produit les enzymes digestives).

Comment s’exprime la maladie ?

Les principales manifestations de l’hyperthyroïdie chez le chat sont : une augmentation de l’appétit, une perte de poids (80 % des cas), une augmentation de la prise de boisson, des troubles digestifs (vomissements et/ou diarrhée), une hyperactivité et des changements de comportement (agressions, vocalises notamment).

Le vétérinaire met en évidence au cours de l’examen clinique : des anomalies cardiaques, la présence d’un ou plusieurs nodules sur la glande thyroïde (80 % des cas).

Comment diagnostiquer une hyperthyroïdie ?

Les éléments cliniques évocateurs sont déjà une bonne orientation diagnostique.

Une prise de sang permet le dosage de l’hormone thyroïdienne (thyroxine ou T4), elle peut être complétée par une échographie de la glande thyroïde pour visualiser le nodule.

On s’attache également à identifier les affections conjointes : radiographie/échographie cardiaque, mesure de la tension artérielle, biochimie sanguine, recherche d’une insuffisance rénale.

Traitements

Les options de traitement sont nombreuses et les choix sont réalisés en fonction des signes cliniques, des analyses et des coûts.

Note : si l’animal n’est pas traité, les symptômes progressent et causent le décès de l’animal.

Traitements palliatifs

  • Traitement médical

Plusieurs médicaments qui luttent contre l’hyperthyroïdie existent : ils inhibent la fabrication des hormones thyroïdiennes. Certains sont en comprimés, d’autres sous forme liquide ; ils s’administrent 1 à 2 fois par jour. Le choix se fera en fonction de la facilité d’administration du médicament à votre chat : tout doit être fait pour que l’animal puisse prendre son traitement régulièrement, toute sa vie.

Le traitement est débuté à une dose standard qui est réévaluée quelque temps plus tard en fonction des signes cliniques et des résultats des dosages sanguins (2 à 3 semaines après le début en général).

Ces traitements sont relativement peu onéreux, souvent bien supportés (quelques effets secondaires : démangeaisons, anorexie, abattement) mais nécessitent des contrôles sanguins (à la mise en place du traitement et en suivi). Certains chats ne répondent pas au traitement médical.

  • Traitement diététique

Un aliment diététique est spécialement formulé pour le traitement de l’hyperthyroïdie féline : il est carencé en iode, ce qui empêche la thyroïde de fabriquer les hormones et diminue les signes cliniques.

Cet aliment apporte de bons résultats pour autant que l’animal ne mange exclusivement que ça : il convient donc aux chats d’intérieur qui ne chassent pas.

Traitements définitifs

Ils sont recommandés pour les animaux « jeunes », pour ceux qui ne supportent pas les traitements médicaux ou qui refusent de prendre les médicaments (ou pour les chats de propriétaires étourdis qui oublient les traitements !).

  • Traitement par radiothérapie

Ce traitement consiste en l’injection d’iode radioactif qui va venir détruire de l’intérieur la glande thyroïde. Il ne se pratique que dans des centres de radiothérapie et le chat doit y rester hospitalisé pendant 2 semaines ; il est efficace au bout de 3 mois environ (95 % d’efficacité en une injection). Une seconde injection peut être appliquée en cas d’échec, elle est alors efficace. Le traitement comporte peu d’effets secondaires.

Il convient aux chats qui ne supportent pas le traitement médical ou diététique, mais il est onéreux.

Il ne peut pas être pratiqué sur les chats ayant une insuffisance rénale et peut révéler une insuffisance rénale sous-jacente.

  • Traitement chirurgical

Le traitement consiste en l’ablation du ou des lobes de la thyroïde. Il est modérément onéreux. Il nécessite une scintigraphie préalable.

Les risques sont l’apparition d’une insuffisance rénale, une hypothyroïdie ou une hypoparathyroïdie, surtout lorsque les 2 lobes doivent être retirés (70 % des cas). Au cours de la chirurgie, le nerf laryngé peut être touché (modifiant la voix et les bruits respiratoires). L’intervention présente également un risque anesthésique.

Note : après traitement, le passage d’un chat hyperthyroïdien à un chat « normal » en hormones thyroïdiennes peut révéler certaines maladies qui étaient masquées ou jugulées par l’hyperthyroïdie comme l’insuffisance rénale ; il faut alors prendre en charge les 2 maladies (qui existent fréquemment chez le vieux chat).